Stratégie

2018.11.17

Votre PME : comment croître et rester soi-même? PME-même.

Par Sylvain Hilby

Quatre principaux contextes d’affaires auxquels sont confrontées les PME québécoises sont généralement cités :

  • L’expansion géographique
  • La modernisation des outils et façons de faire
  • L’intégration d’un compétiteur ou d’une organisation venant complémenter leur positionnement sur le marché,
  • La relève managériale.

L’ambition de croissance

Ces quatre contextes, bien qu’étant spécifiques, ont tous une trame de fond commune : l’ambition de croissance. Quand on regarde de près ces 4 contextes, cela peut être perçu comme une perte d’identité, un reniement de ses origines et du terreau qui a vu éclore son entreprise, voire la vente de son « âme au diable ».

Alors, comment s’y prendre pour réussir à croître sans renier les valeurs qui ont permis l’avènement d’une PME, sans en perdre le contrôle ? À écouter plusieurs entrepreneurs face à cet enjeu, le succès réside dans une approche mêlant trois principaux facteurs.

1) La délégation ou l’art de responsabiliser et de mobiliser ses équipes

Le premier et non des moindres pour un chef d’entreprise, c’est d’apprendre à déléguer, à ne plus tout faire dans son entreprise. Tout un programme pour beaucoup d’entrepreneurs pour lesquels voir son « bébé » marcher sans eux relève de l’impossible.

Pour cela, il faut tout d’abord formaliser des assises de gestion fortes, partagées et comprises par les autres joueurs de l’organisation et qui permettront de conserver une cohérence organisationnelle et une homogénéité dans les façons de faire. C’est un socle indispensable qui pose les bases d’une saine et performante délégation.

Cela passe également par l’art d’assoir autour de la table les bonnes compétences au regard des besoins de l’entreprise et de mettre en place des mécanismes de gouvernance (comité de direction, comité scientifique, conseil d’administration…) qui tendent à diversifier l’imputabilité et la responsabilisation au sein de l’organisation.

2) Un climat axé sur l’innovation comme moteur de la croissance

Qui dit croissance dit également innovation en vue de survivre dans un environnement d’affaires de plus en plus concurrentiel.  Plutôt que de la forcer, il faut que l’entrepreneur réussisse à mettre en place un climat propice à l’innovation au sein de ses équipes. Cela nécessite une acceptation par le dirigeant de remettre en cause ses manières de faire, qui ont fonctionné au lancement de son entreprise, mais qui ne fonctionneront certainement plus demain.

L’entrepreneur doit donc apprendre à mettre son égo de côté vis-à-vis de ses vieilles pratiques en misant sur des valeurs comme l’humilité et la prise de risque. Surtout, il doit savoir écouter ses clients, les comprendre et savoir déchiffrer leurs attentes envers son organisation ainsi que donner les clés de l’innovation à ses équipes en les impliquant dans les réflexions qui mènent à l’évolution stratégique de l’entreprise.

La constitution d’un comité innovation, le réinvestissement d’une part subséquente des revenus de l’entreprise dans l’innovation ou la R et D ou encore la participation des employés à l’élaboration d’un plan de match annuel dédié à l’innovation ou à la révision du plan d’affaires de l’organisation concourent à développer une culture interne axée sur l’innovation où la capacité à oser, à penser et être différent favorise la réinvention des façons de faire de l’entreprise en vue de mieux servir ses clients. Et donc d’innover.

3) L’identité, le style et la philosophie de gestion du dirigeant comme ciment pour l’organisation

Un autre facteur qui permet aux PME de connaitre la croissance sans dénaturer leur fondement est de réussir à conserver son identité et ses valeurs en tout temps. Plus facile à dire qu’à faire lorsque l’on envahit le marché américain, que l’on fusionne avec une autre organisation ou que l’on passe les rennes de l’entreprise à un nouveau gestionnaire.

Cependant, la culture organisationnelle et le modèle d’affaires qui ont permis le développement de l’entreprise ne doivent pas être remis en cause. Le caractère authentique et singulier de l’organisation doit être protégé pour conserver son positionnement différenciateur sur le marché et auprès de ses clients. Il faut donc garder le cap en se rattachant constamment à la vision et à la mission que l’entreprise s’est fixée à ses débuts et qu’elle a partagées avec ses employés, mais aussi ses clients via les produits ou les services qu’elle leur fournit.

Au final, se réinventer dans la continuité représente tout un défi pour nos entrepreneurs québécois ! C’est dans ce contexte que les conseillers en conseil stratégique et en transformation de Brio peuvent accompagner les entrepreneurs dans ce défi en apportant un œil neuf et externe sur les façons de faire et les principes de gestion des organisations. Ils seront en mesure de faire cheminer le dirigeant d’une PME vers une cible d’évolution qui s’appuie sur ces 3 principes : la délégationl’innovation et la philosophie de gestion.

Par Sylvain Hilby

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