Pratique de gestion
2022.12.02
La reconnaissance – concept surfait ou pratique gagnante?
Comme certains de vous le savent déjà, un des 8 accélérateurs de changement selon John P. Kotter est de célébrer les victoires. Dans mon expérience, plus la transformation est profonde et touche des dimensions telle la culture organisationnelle, plus elle nécessitera du temps avant de récolter les bénéfices escomptés. La reconnaissance devient alors un levier qui peut faire une réelle différence.
Reconnaître c’est dire que nous sommes sur le chemin de la réussite. Or, la réussite engendre la réussite. Quand les gestionnaires prennent le temps de célébrer les victoires, cela lance le message que les décisions et les actions profitent réellement à l’organisation, même si cela engendre des bouleversements. Cela permet du coup de renforcer et de crédibiliser le changement et de diminuer la résistance des plus réfractaires à celui-ci. Bien que les besoins de reconnaissance soient différents pour chacun, cette pratique contribue à maintenir l’accent sur la transformation, générer un momentum et un haut taux de mobilisation des équipes – conditions de succès à mettre en place pour réussir ses changements.
Je constate trop souvent que malgré les bénéfices innombrables reliés à la pratique de la reconnaissance autant pour les personnes, l’entreprise que pour la clientèle, elle n’est pas un réflexe intégré et lorsqu’elle l’est, elle n’est réalisée qu’a posteriori des résultats.
Or, c’est surtout dans des périodes de bouleversement, en pleine courbe d’apprentissage que les individus auraient besoin d’être confirmés dans leurs efforts de se transformer eux-mêmes et développer de nouvelles habitudes de travail et manières de faire.
Jean-Pierre Brun, directeur de la Chaire en Gestion de la santé et de la sécurité du travail de l’Université Laval, a développé avec son équipe un modèle qui illustre bien ce propos.
Intégrer une culture de reconnaissance au style de gestion n’est pas seulement une pratique gagnante qui représente un levier critique en période de changement majeur. Elle contribue aussi à améliorer la qualité du climat organisationnel et des relations interpersonnelles au travail, ayant un impact positif sur la productivité et le goût du dépassement. Elle influence de façon significative la qualité du service à la clientèle, mais aussi l’augmentation de la mobilisation et rétention du personnel. De plus, lorsque l’entreprise vit une transformation de sa culture organisationnelle, la reconnaissance devient essentielle pour renforcer les nouveaux comportements attendus.
Et vous? Quelles sont vos pratiques en matière de reconnaissance?
Votre organisation et vos clients gagneraient-ils à instaurer une culture de reconnaissance dans votre organisation? Si vous ajoutiez cet ingrédient à votre stratégie de changement, auriez-vous plus de chances de réussir votre transformation?