Gestion du changement

2018.11.17

On retient 10 % de ce qu’on nous présente. Comment retenir 90 % et même 100 %?

Vos employés et gestionnaires retiennent 10 % de ce qui leur est présenté.

Savez-vous que seulement 10 % de ce qui sera présenté à vos gestionnaires et employés sera retenu? C’est trop peu si l’on compare nos investissements faits en termes d’argent, de temps et de ressources.

Les organisations sont constamment à la recherche de nouveaux moyens afin de former ou de transmettre le plus rapidement possible les connaissances requises à leurs gestionnaires et leurs employés. Il existe des approches pour faire passer ce 10 % à une rétention de 90 % et même de 100 %.

Quelle est cette approche qui fait passer la rétention de 10 % à 90 % et même 100%?

Savez-vous aussi que la quantité d’information que nous retenons passe de 10 % à 90% lors d’une simulation et 100 % lorsque nous participons à une activité?

Ainsi, les apprentissages par l’action augmentent considérablement la quantité d’information retenue (RCMQ, 2013).

C’est ici que l’idée d’utiliser le « jeu sérieux », mieux connu sous l’appellation du « serious game », devient une alternative intéressante puisqu’il permet d’amener les gens à apprendre de manière ludique et une meilleure absorption de l’information chez les apprenants.

Tout jeu, même sérieux, a ses règles

Comme l’ensemble des activités de formation, voici quelques règles à suivre pour bien mener votre « jeu sérieux ». Il doit :

  • Représenter un défi et susciter de la curiosité chez les participants;
  • Faire appel à leur imaginaire tout en étant représentatif et réaliste de leur contexte organisationnel;
  • Générer  de l’interaction entre les participants et valoriser le feedback;
  • Permettre aux apprenants d’acquérir des connaissances transversales telles que la résolution de problème, la prise de décision, le travail d’équipe et la communication (RCMQ, 2013).

Comment concevoir un jeu sérieux en 6 étapes et les pièges à éviter

Actuellement, plusieurs « serious games » existent et il est assez simple d’en concevoir. Avec des connaissances en formation et en consolidation d’équipe, vous pourriez créer le vôtre si vous suivez les six étapes suivantes :

Si vous décidez de concevoir vous-même votre « jeu sérieux », voici quelques pièges à éviter afin d’atteindre vos objectifs :

  • Pour maintenir l’intérêt des participants, limitez le temps consacré à la mise en place du jeu et à la présentation des règles;
  • Assurez-vous que le  jeu ne soit pas trop complexe et faites attention à ce que les participants ne perçoivent pas la finalité dès le début du jeu;
  • Assurez-vous que le thème du jeu et sa finalité soient en lien avec les objectifs visés par le jeu.

Le secret du succès pour un jeu sérieux ; le débriefing

Récemment, j’ai participé à différents « jeu sérieux » et j’ai eu la chance d’en observer plusieurs. Le constat que je fais est que même si les participants réussissent le jeu et que tous soient emballés par les résultats générés, le débriefing fait souvent défaut. Il est souvent pris à la légère pour diverses raisons telles le manque de temps ou la difficulté à formuler les bonnes questions de réflexion. Pourtant c’est ici que le jeu devient sérieux. C’est à partir du débriefing que les apprentissages peuvent être reconnus et partagés et que les objectifs fixés soient atteints ou non.

Le succès assuré avec des conseils de pro

Lors de la préparation :

  • Assurez-vous d’avoir assez de temps pour vivre le jeu et faire le débriefing (le ratio devrait être 50/50);
  • Assurez-vous aussi que les objectifs ont été bien définis et qu’ils soient mesurables (quantitatif ou qualificatif).

Lors du jeu :

  • Observez les réactions individuelles des participants et la dynamique collective, ces informations vous guideront pour mener votre débriefing;
  • Prenez conscience que chaque participant vit le jeu différemment.

Lors du débriefing :

  • Assurez-vous d’avoir des questions individuelles et collectives;
  • Assurez-vous de donner la parole à chacun des participants et canalisez l’énergie débordante de ceux qui prennent trop de place;
  • Faites quelques parallèles entre ce qui a été vécu versus ce qui est vécu dans leur réalité organisationnelle (les parallèles sont plus nombreux que vous pouvez l’imaginer);
  • Invitez les participants à transférer leur expérience du jeu à ce qu’ils vivent au quotidien dans leur organisation.

Le jeu sérieux, à prendre au sérieux

En conclusion, le « jeu sérieux » est une alternative intéressante pour transmettre des connaissances à vos employés et vos gestionnaires. Toutefois, il est essentiel que le débriefing soit bien utilisé puisqu’il constitue la clé du succès dans la réussite du transfert des connaissances.

Si vous voulez que vos gestionnaires et employés retiennent plus de 10 % de ce qui leur est présenté, faites-les participer et pourquoi ne pas utiliser le « jeu sérieux »?

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