Efficacité organisationnelle

2025.02.03

5 écueils à éviter pour maîtriser l’art du travail d’équipe !

Par Myriam Levert

Collaborer c’est comme construire un bâtiment : chaque brique compte, et tout repose sur une fondation solide. Mais si les plans sont flous, si les matériaux ne s’emboîtent pas correctement, ou si l’équipe de construction ne se coordonne pas, le projet peut vite s’effondrer.

Collaborer efficacement, dans un mode de gestion de matricielle par exemple, est un ingrédient essentiel à l’atteinte des objectifs d’affaires et à l’augmentation de la productivité en entreprise. Pourtant, dans bien des organisations, on observe des erreurs répétées qui fragilisent les fondations mêmes de la collaboration.

Voici quelques écueils que nous observons fréquemment et des réflexions pour bâtir une structure collective qui tient la route.

Une vision ou des objectifs mal définis

Imaginez un chantier où l’architecte veut une façade moderne tandis que l’ingénieur structure insiste sur des matériaux classiques. Deux objectifs qui, pris séparément, semblent parfaitement logiques, mais qui, mis ensemble s’opposent. Sans plan commun et un alignement sur la vision et les objectifs, les désaccords et retards s’accumulent et le projet tourne en rond.

Pour éviter la confusion et les efforts en double, prenez le temps de vous assurer que les gestionnaires définissent une vision claire et engageante, que vos équipes sont alignées sur des objectifs communs, et que les plans sont bien détaillés et arrimés avec les objectifs visés. Une fois les plans validés, assurez-vous que tous les collaborateurs les comprennent et les suivent. Une direction claire, même en terrain accidenté, garde vos équipes sur la bonne voie.

Des rôles et responsabilités flous ou changeants

Sur un chantier, si personne ne sait qui doit poser les fondations ou superviser l’avancée des travaux, c’est le chaos assuré. Certains essaieront de tout faire à la fois, tandis que d’autres resteront les bras croisés, faute de directives.

Dans une équipe, sans rôle et responsabilités bien définies, la confusion et les conflits s’installent. Dès le départ, attribuez des responsabilités précises et, si des ajustements s’imposent, communiquez-les rapidement et avec transparence. La clarté, c’est l’assurance d’un projet bien orchestré.

Une communication limitée

La collaboration nait de la confiance mutuelle et d’un accès transparent à toute l’information requise pour jouer son rôle.

À l’image des plans d’architectures et d’ingénierie, il est facile de concevoir que l’accès à l’information est essentiel pour éviter que les efforts soient éparpillés et que les projets s’enlisent. Entourer les projets et les opérations d’une brume opaque, c’est priver vos équipes de l’autonomie nécessaire pour agir avec ownership. Résultat : elles ne parviennent ni à établir des liens ni à comprendre quand et où solliciter les autres pour progresser.

On oublie également trop souvent le besoin d’investir dans les relations interpersonnelles afin de créer un environnement de sécurité psychologique et de la confiance entre les collaborateurs afin de permettre l’émergence de débats constructifs et de s’assurer que la contribution et les connaissances de tous soient mises à contribution.

Facilitez les échanges qu’ils soient structurés ou informels. Ces moments spontanés, comme des pause-café, lunchs d’équipe, peuvent révéler des solutions simples à des problèmes complexes et renforcer les liens. À l’inverse, les ignorer c’est garantir que les membres de l’équipe ne se connaissent pas, ne se font pas confiance et ne saisissent pas les bénéfices d’une collaboration étroite.

Célébration des réussites individuelles

La collaboration est un sport d’équipe. Féliciter les réussites individuelles, c’est essentiel, mais oublier l’effort collectif, c’est risqué ! Si vous ne célébrez qu’un « héro », vous encouragez les comportements individualistes, les idées gardées jalousement et le désengagement du collectif.

Célébrez les victoires d’équipe : elles nourrissent l’enthousiasme et la mobilisation. Reconnaître l’effort collectif ne minimise pas les contributions individuelles, mais les replace plutôt dans un contexte global, comme des pièces essentielles d’un tout.

Enfin, rappelez-vous : la réussite durable repose sur l’équilibre !

Des processus un peu trop… lourds

Un chantier encombré d’échafaudages inutiles ralentit les travaux et freine les avancées. De la même façon, la collaboration déteste la lourdeur et la complexité. La mise en place d’une multitude de processus rigides et de niveaux d’approbation étouffe la créativité et l’inspiration, avant même d’avoir eu une chance de s’exprimer.

Les collaborateurs se retrouvent alors submergés de tâches administratives et se concentrent sur la reddition, plutôt que de réellement travailler ensemble à l’élaboration de solution ou à la résolution d’enjeux.

Pour éviter cela, simplifiez les processus pour alléger la charge mentale de vos équipes, allez droit au but, éliminer les étapes inutiles et favorisez la flexibilité afin de permettre aux idées et aux efforts de circuler librement. Des processus clairs et optimisés accélèrent la progression et garantissent des résultats collectifs solides.

En conclusion : avancer ensemble, c’est tout un art

Une collaboration efficace repose sur des fondations solides : une vision partagée, des rôles clairs, une communication fluide, la flexibilité et l’ouverture d’esprit, et une reconnaissance sincère. Ce sont ces éléments qui permettent à chaque contribution de s’emboîter harmonieusement, comme les briques d’un édifice.

En travaillant main dans la main, vous pouvez bâtir bien plus que des projets réussis : vous bâtissez une culture d’équipe solide, prête à relever les défis et à explorer de nouvelles opportunités. La question n’est pas de savoir si vous allez construire, mais comment vous voulez que votre édifice reste durable et résilient dans le temps.

Par Myriam Levert

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